₪ Helena est née le 30 Janvier 1743 sur un navire en pleine tempête dans l'Océan Indien.
₪ A peine âgée de quelques jours, sa mère la confie à un couple de scientifiques de Tapioca.
₪ Cinq ans plus tard, elle accompagne ses parents adoptifs pour une expédition en Afrique. Une tempête les surprend, et le bateau sombre. Helena est la seule survivante. Elle s'échoue, inconsciente et amnésique, sur les rives du Marais Vaudou.
₪ Elle est recueillie par une originale autochtone exilée qui lui enseigne l'art des potions et des soins, ainsi qu'une sorcellerie douteuse différente du chamanisme. Vrais pouvoirs ou simple délire, les doutes restent grands. Mais Helena, devenue Pandore, est tellement passionnée et sensible au mystique qu'elle occulte sa raison pour se laisser bercer par ses illusions.
₪ Une vingtaine d'années a passé, et Pandore retourne enfin à Tapioca. Elle s'y forge rapidement une réputation de sorcière et d'empoisonneuse. Son métier d'apothicaire et de guérisseuse n'est qu'une façade, son fond de commerce reposant sur sa faculté à faire disparaître les indésirables et à jouer à la voyante.
₪ Personnalité connue de Tapioca pour son caractère déroutant, elle est crainte et respectée par la grande majorité. Car, si l'on ne croit pas en ses pouvoirs plus que hasardeux, elle n'en reste pas moins une empoisonneuse d'exception et une tueuse professionnelle.

Arnaques en toute amitié ₪ Joan et moi, nous nous connaissons depuis que nous sommes gamines. Nous avions l'habitude de nous associer, elle, son jumeau et moi, pour trafiquer des sales coups. Nous formions une belle équipe d’emmerdeurs. Mais ne vous y trompez pas, notre camaraderie est purement intéressée. Aujourd'hui, en tant que femmes fortes et indépendantes, nous nous rendons service mutuellement dans nos affaires. Au niveau commercial, je fournis des ingrédients à Joan. Mais nous n'hésitons pas à nous arnaquer dès que possible. Que voulez-vous, c'est de nature. Joan est également la seule personne à m'avoir reconnue comme étant Helena. C'est notre petit secret.

Qu'est-ce que l'Océan nous amène-là ? ₪ loading...

Collègue de dissection ₪ Je m'intéresse beaucoup au travail de Lyana, et réciproquement. Nous aurions pu être rivales, mais il se trouve que nos clientèles ne sont pas du tout les mêmes. Nous avons donc trouvé un terrain d'entente, basé sur du respect ainsi qu'une grande curiosité scientifique que nous partageons. Je fournis à Lyana les ingrédients dont elle a besoin, et elle m'initie à la chirurgie. Il m'arrive assez régulièrement de débarquer à l'improviste dans son cabinet pour assister à des opérations. C'est une femme forte cette Lyana. Si nous ne sommes pour l'instant pas de véritables amies, au moins nous nous sommes rapprochées grâce à nos intérêts communs de femmes de science. Lyana me laisse même lui tirer les cartes et lui lire les lignes de la main, même si elle n'y croit pas. Mais je réussirai à la convaincre !

Souvenir d'enfance ₪ J'ai rencontré Ysina lors d'une de mes premières excursions de chasse dans le Marais. Je suis tombée sur elle alors qu'elle venait de se faire mordre par un serpent venimeux. Elle ne pouvait pas rentrer dans son village sous peine de propager le venin dans son sang. Il fallait agir vite, et mon innocence d'enfant m'a poussée à l'aider. Je l'ai soignée, et depuis ce jour nous avions pris l'habitude de nous rencontrer dans les profondeurs du Marais. Nous ne nous parlions pas beaucoup, nous nous contentions de chasser ensemble, mais ce sont des moments que je n'oublierai jamais. Après tout, Ysina était pour moi ce qui se rapprochait le plus d'une amie à cette époque. Si d'aventure je me retrouve de nouveau dans le Marais Vaudou, j'irai la retrouver.

Le goût de l'aventure, ça rapproche ₪ Jedediah est un grand explorateur, et c'est pourquoi j'éprouve un profond respect pour cet homme. Bien que je ne le montrerai jamais vraiment. Nos échanges ressemblent plus à des grognements ponctués d'impolitesses plutôt qu'à des discussions civilisées. Je ne suis pas du genre à rester en admiration en écoutant les histoires des autres. Ce qui m'intéresse ce sont mes histoires. Mon histoire, mon futur. Notre soif commune de découverte nous a rapprochés, Jed et moi, dans une frustration due à notre incapacité actuelle d'assouvir nos désirs de navigation. Alors, lorsque nous nous retrouvons à la taverne, nous formons un parfait duo de ronchons. Prenez garde à ne pas venir nous déranger pendant nos sympathiques moments de bougonnerie : nous sommes encore plus irascibles qu'à l'accoutumée ! Par ailleurs, j'ai réussi à convaincre Jedediah de m'emmener sur son navire quand il reprendra la mer. Je sens qu'il va le regretter, mais l'aventure vaut le coup.

Le pot de colle ₪ loading...

Le miraculé ₪ j'avais reçu une missive commandant l'assassinat d'un certain Henry Campbell. Je ne savais pas du tout qui était ce foutu Campbell. Mais, vue la somme d'argent que le commanditaire était prêt à débourser pour le voir manger les pissenlits par la racine, j'étais bien décidée à mettre la main sur l'ami Henry. Alors que je traînais à la taverne, une formidable bagarre éclata. Jamais je ne vis autant de chaises voler que ce jour-là. Joan allait commencer à y prendre part pour sauver son mobilier, quand un homme d'âge mûr réussit l'impossible : d'une voix calme et posée, il parvint à apaiser les tensions en quelques paroles bien choisies. Il avait l'air d'être un type bien. Par pure curiosité, je demandai son nom à Joan et devinez ce qu'elle me répondit... Je vous le donne en mille : Henry Campbell. Par la malepeste ! Pourquoi est-ce que ça tombe toujours sur les braves bougres ? Un profond sentiment d'injustice qui ne me ressemblait pas m'envahit. La fiole mortelle dans une de mes poches, je restai un moment à hésiter. Tuera, tuera pas... Et pour une fois, la pierre atrophiée qui me servait de cœur s'anima d'un semblant de vie, et je gardai la fiole rangée. Je me rassurais en me disant que de toute façon, ce Campbell était plus proche de la fin que du début. Il m'en doit une belle. Mais pourquoi l'ai-je épargné ? C'est la question qui me hante.

Jouer avec le feu ₪ loading...

Le camarade d'enfance ₪ durant toute mon enfance à Tapioca, nous étions toujours fourrés ensemble, ainsi qu'avec sa sœur Joan. Notre lien était très fort, un seul regard nous suffisait pour nous comprendre. Gillian était sans doute la seule personne que j'étais triste de quitter lors de mon départ. Et, après le retour de mes souvenirs, il a été la première personne que je voulais retrouver. Mais j'appréhende un peu nos retrouvailles. Nous avons tous les deux beaucoup changé pendant ces vingt-ans. Qui sait ce qu'il est devenu, où il se trouve, et s'il est ne serait-ce qu'en vie...